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Israelul are cheile : va abandona Ucraina ca sa monitorizeze Iranul in intelegerile cu Rusia de la Viena – care abea urmeaza !
Cititi-le presa aici :
LA crise ukrainienne ne concerne pas
l Ukraine mais l Allemagne

«LA crise ukrainienne ne concerne pas
l’Ukraine mais l’Allemagne ». Tel est le
titre d’un article du journaliste Mike Whitney
qui, paru il y a peu, dans les colonnes du site
internet The Unz Review, s’est propagé —
pas chez nous, bien entendu — à la vitesse de
l’éclair, sur internet. Encourageante perspec-
tive pour cette publication dynamique ayant
récemment été bannie de Facebook et ses
articles “déclassés” par Google. Revirement
de situation dans lequel n’était certainement
pas étrangère la propagande médiatique dé-
mesurée, ressassée autour d’une « invasion
imminente de l’Ukraine par la Russie » et
qui, s’éternisant, finissait par lasser. Cepen-
dant, regrettons-le, elle a finalement eu gain
de cause et le président Poutine est entré en
Ukraine ; l’OTAN et les Etats-Unis refusant
d’en admettre la raison en balayant d’un re-
vers de main méprisant l’appel au secours des
russophones épuisés par harcèlement continu
et sournois subi de longue date. Afin d’étayer
sa déduction, M. Whitney faisait allusion
à un extrait de la déclaration de l’analyste
George Friedman*, au Conseil des Affaires
Etrangères de Chicago, le 23 février 2015 :
« L’intérêt primordial des Etats-Unis, affir –
mait-il, pour qui nous avons, pendant des
décennies, fait des guerres — la première, la
deuxième et la guerre froide — concerne les
relations entre l’Allemagne et la Russie qui,
à elles deux, représentent la seule force qui
pourrait nous menacer ».
En plaçant l’Allemagne au centre de la crise
ukrainienne, Mike Whitney se référait plus
précisément au gazoduc Nord Stream 2 ; que
les Etats-Unis ont toujours perçu comme une
menace à leur primauté en Europe et dont ils
ont, maintes fois, tenté de saboter le projet.
Notamment en 2017, 2019 et 2020 — l’ad-
ministration Trump ayant même imposé en
2021 des sanctions sur une barge de Gazprom
Nous soulignions dans RIVAROL (nu-
méro 3508) le rôle clef d’Israël dans
la révolution du Maïdan et sa position
pour le moins ambiguë dans l’actuel
conflit russo-ukrainien. Israël se refuse
aujourd’hui d’une part à condamner la
Russie et d’autre part à laisser livrer des
batteries anti-missiles « dôme de fer » par
les Américains à l’Ukraine pour lui per –
mettre de se défendre.
Plus récemment, la volonté européenne
de fournir des armes terrestres à l’Ukraine
a été placée de facto sous contrôle israé-
lien : les armes anti-chars concernées
(allemandes, belges et néerlandaises) se-
ront fournies sous contrôle de la société
israélienne Rafael Advance Defense Sys-
tem qui dispense les brevets aux sociétés
européennes concernées.
https://atalayar.com/fr/blog/des-armes-
israéliennes-pour-lukraine-leurope
servant à la construction du gazoduc. Tota-
lement opérationnel à l’automne 2021, Nord
Stream 2 n’attendait plus que la procédure
d’homologation du gazoduc qui devait re-
lier les deux pays, via la Baltique. D’ailleurs,
d’aucuns étaient en droit de trouver étrange
le délai apporté à la procédure. La désor –
mais « mise à l’arrêt » du gazoduc par Olaf
Scholz — à la grande satisfaction du nouveau
ministre de l’Economie, l’écologiste Robert
Habeck — en fournit désormais une raison
plausible.
LA FIN D’UN ESPOIR ?
Cette décision du chancelier allemand a été
perçue par certains comme un « geste fort »
alors qu’elle n’est en fait qu’un gage de sou-
mission au diktat imposé, privant le peuple
allemand et son industrie d’une source sûre
d’énergie propre et peu chère. « Situation
qui aurait pourtant profité aux deux par-
ties, Allemagne et Russie, mais évidemment
inacceptable pour la politique étrangère des
Etats-Unis, ne supportant pas l’idée d’une
Allemagne dépendante à 70 % du gaz russe.
Dans un monde où l’Allemagne et la Russie
seraient amies et partenaires commerciaux,
avait commenté Whitney, bases militaires
américaines, systèmes de missiles et présence
de l’OTAN devenaient obsolètes, de même
que la nécessité de traiter les accords éner-
gétiques en dollars américains et de stocker
des bons du Trésor américains »
Entre partenaires commerciaux, les transac-
tions, pouvant s’effectuer dans leur monnaie
respective, auraient entraîné, à coup sûr, le
déclin de la valeur du dollar et un important
bouleversement du pouvoir économique de
l’Amérique mais contrebalancé par les sanc-
tions endurées. « Nord Stream, bien plus
qu’un simple gazoduc, était une ouverture
Le marchandage politique
israélien semble dès lors
bien lancé : convenir de ne
pas condamner Poutine s’il
donne l’assurance de ne
pas accroître son soutien à
l’Iran, voire de ne pas sou-
tenir sa position dans les
pourparlers sur le nouvel
accord sur le nucléaire ira-
nien de Vienne qui doivent
arriver à terme très prochai-
nement.
h t t p s : / / f r. t i m e s o f i s r a e l .
com/pourquoi-israel-peine-
a-choisir-son-camp-dans-le-
conflit-russo-ukrainien/
« Nous sommes sensibles à la situa-
tion sécuritaire avec la Russie au nord
[d’Israël] en Syrie, nous demandons donc
principalement un effort diplomatique »,
a déclaré Korniychuk lors d’une confé-
rence de presse à l’ambassade d’Ukraine
à Tel Aviv, faisant référence au fait que
Moscou permettait à Tsahal de mener des
frappes sur des cibles iraniennes en Sy-
rie.
A l’heure où la victoire de l’offensive
russe sur le terrain est pratiquement ac-
quise, on constate l’intensification de la
présence “diplomatique” israélienne qui
vient d’offrir sa médiation dans le conflit :
le Premier ministre Nafatali Bennett, juif
orthodoxe, a été voir Poutine samedi 5
mars (malgré le sabbat) avant d’aller voir
le président ukrainien Zélinsky. « Ben-
nett a parlé avec Poutine de “la situation
des Israéliens et des communautés juives
à la suite du conflit” et des discussions
en cours à Vienne pour rétablir l’accord
nucléaire iranien de 2015, dont la Russie
est signataire »
https://fr.timesofisrael.com/invasion-
de-lukraine-naftali-bennett-a-rencontre-
poutine-a-moscou/
Sur le plan économique, la victoire
pro-ukrainienne des sanctions écono-
miques européennes est déjà acquise :
l’Allemagne et quelques autres Etats eu-
ropéens ont déclaré avec zèle, dès le pre-
mier jour de l’invasion, renoncer au gazo-
duc Nostream II pourtant quasi-achevé.
sur l’avenir, un avenir dans lequel les rela-
tions apaisées entre l’Allemagne et la Russie
auraient signifié la fin d’un ordre mondial
“unipolaire” que l’Amérique a dominé ces
75 dernières années » [coïncidant, rappelle-
rons-nous, avec les années d’occupation tou-
jours en cours de l’Allemagne par les troupes
états-uniennes]. L’on comprend mieux ainsi
que Washington se soit efforcé de saboter,
coûte que coûte, Nord Stream 2, afin de gar-
der l’Allemagne dans son orbite.
BERLIN EST LE VRAI ENJEU
C’est bien là l’hypothèse de Whitney.
« Arme de choix de Washington, affirmait-il,
pour brouiller les cartes entre l’Allemagne et
la Russie. La stratégie est issue de la première
page du manuel de politique étrangère améri-
caine sous la rubrique : « Diviser et régner »
tout en accusant la Russie de menacer l’Eu-
rope ; « Poutine n n’étant qu’un agresseur au
tempérament explosif, indigne de confiance ».
Quelle audace ! Alors que la Russie n’a envahi
aucun pays depuis la dissolution de l’Union
soviétique, les Etats-Unis ont, eux, violé la
souveraineté ou renversé le régime de plus
d’une cinquantaine de pays, durant la même
période, tout en maintenant plus de 800 bases
militaires dans le monde entier. Rien de cela
n’est dit par les media ; bien au contraire, tout
est focalisé sur Poutine le vilain qu’une pro-
pagande hystérique, ressassée, heure après
heure, jour après jour, a fini par isoler, diaboli-
ser et ce qui lui a fait perdre patience.
Toujours dans Unz Review, Michael Hud-
son l’avait bien vu : « La seule façon pour
les diplomates américains de bloquer les re-
lations entre Européens est de forcer la Rus-
sie à une réponse armée, puis de choisir de
se venger plutôt que de considérer l’intérêt
purement économique et national des intéres-
Les travaux du gazoduc Nord Stream 2
destiné à doubler la capacité de transport
de gaz ont commencé en avril 2018. Ils
ont ensuite été interrompus en décembre
2019 du fait de l’opposition et des sanc-
tions des États-Unis mais se sont termi-
nés en septembre 2021.
De ce fait, le vieux projet “antirusse”
d’approvisionnement par le gazoduc Qa-
tar-Turquie reprendrait des couleurs… Et
via un branchement en Syrie, il permettrait
aussi l’acheminement du gaz israélien…
h t t p s : / / w w w. j f o r u m . f r / s y r i e – o u – l a –
guerre-des-gazoducs-videos.html
Curieusement d’ailleurs, le
président israélien Herzog part
mercredi 9 mars en visite offi-
cielle en Turquie. MM. Herzog
et Erdogan discuteront « des
relations bilatérales et de la
possibilité de développer la col-
laboration entre les deux pays
dans différents domaines », a
indiqué le bureau du président.
https://fr.timesofisrael.com/
i s a a c – h e r z o g – s e r a – m e r c r e –
di-a-ankara/
Le marché sioniste est clair :
la Russie doit cesser de soute-
nir l’Iran sur le terrain comme
à Vienne et sacrifier Téhéran
pour continuer à bénéficier de la
neutralité bienveillante d’Israël
qui sacrifiera alors allègrement
l’Ukraine à la géopolitique
russe.
Zelinsky ne cesse d’ailleurs
de protester de la tiédeur israé-
lienne à l’égard de l’Ukraine :
« Le président ukrainien Volo-
dymyr Zelenski a indiqué jeu-
di 3 mars qu’il estimait que le
Premier ministre Naftali Ben-
nett n’en faisait pas assez pour
soutenir son pays alors qu’il
tentait de repousser l’invasion
russe, affirmant que, contraire-
ment à un groupe de Juifs qu’il
avait vus photographiés au mur
Occidental, Bennett ne semble
pas être “enveloppé dans notre
drapeau” ».
sés. La sous-secrétaire d’Etat des “Affaires
politiques”, Victoria Nuland [de sinistre mé-
moire] l’a elle-même exprimé, lors d’une ré-
union du Département d’Etat, le 27 janvier
dernier : « Si, d’une façon ou d’une autre, la
Russie envahit l’Ukraine, Nord Stream 2 ne
se fera pas ». Hudson poursuivait : « L’évi-
dence est là, noir sur blanc. L’équipe de
Biden [veut] saboter Nord Stream et il faut
s’attendre à une provocation afin de forcer
Poutine à intervenir pour défendre les Russes
ethniques, à l’est du pays. Les media en pro-
fiteront pour le dénoncer comme le “nouvel
Hitler” ».
Si tel est le cas, la perspective est hélas plu-
tôt sombre, au vu de ceux qui la dirigent. An-
gela Merkel ayant pris soin de choisir comme
successeur un chancelier aussi fade que dé-
pourvu d’envergure, comme le démontre
son attitude déplorable. Pauvre Allemagne !
A l’heure présente, n’étant pas dans le secret
des dieux, il nous semble trop tard ou trop
tôt pour se lancer dans d’autres conjectures.
Il reste indéniable que l’ombre du passé colle
désormais à la peau de Vladimir Poutine.
Fassent le bon sens et la sagesse l’emporter
sur la folie des va-t-en-guerre…
Michelle FAVARD-JIRARD.
—————
* George Friedman est hongrois de naissance
(son vrai nom : Friedman György). Géopoli-
ticien et stratégiste en affaires internationales.
Anciennement PDG de la société de renseigne-
ment STRATFOR. Fondateur et PDG de la pu-
blication en ligne Geopolitical Futures. Certains
le comparent volontiers au géopoliticien et écri –
vain russe, Nikolai Starikov, depuis peu, tourné
vers la politique, il est leader du parti “Grande
Patrie” :« L’enjeu pour la Russie, dit-il, est de
vouloir construire avec l’Allemagne (présente-
ment membre de l’UE) une alliance — ce que les
Etats-Unis veulent empêcher à tout prix ».
https://fr.timesofisrael.com/zelensky-
bennett-ne-semble-pas-etre-enveloppe-
dans-notre-drapeau/
Et de surenchérir : « Nous ignorons
pourquoi Benett est allé à Moscou. »
https://fr.timesofisrael.com/nous-igno-
rons-pourquoi-bennett-est-alle-a-mos-
cou-dit-un-conseiller-de-zelensky/
Aux yeux d’Israël parvenir à « abattre
Téhéran » vaut bien de « laisser sacrifier
Kiev », non ?
Claude TIMMERMAN